Santé et bien-être au fil des saisons
On entend de plus en plus parler des huiles essentielles, mais il est parfois difficile
de savoir comment les choisir ou les utiliser.
Retrouvez dans ce dossier les informations importantes à connaître
avant de les utiliser.
Est-il dangereux d’utiliser les huiles essentielles ?
Les huiles essentielles sont utilisées depuis très longtemps, mais en dépit de leur
parfum attrayant, il est nécessaire de respecter certaines précautions.
Les huiles essentielles sont en effet des substances très concentrées en molécules
actives qui peuvent être toxiques ou irritantes.
Il ne faut pas utiliser les huiles essentielles directement sur la peau ou les muqueuses.
Pensez à bien vous laver les mains après toute manipulation.
Respectez le mode d’emploi
N’utilisez pas les huiles essentielles en présence de femmes enceintes ou d’enfants.
Privilégiez les formules prêtes à l’emploi. Il est plus prudent d’éviter les associations « maison ».
En cas de doute, n’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien ou à un aromathérapeute.
La combustion des huiles essentielles provoque la formation de composants toxiques, il ne faut
donc pas les brûler (évitez les diffuseurs à bougie notamment).
Si vous vous exposez au soleil, veillez à ne pas appliquer de soin à base d’huile essentielle
d’orange douce, de citron ou de pamplemousse car ces huiles sont photo sensibilisantes
et pourraient provoquer des taches sur la peau.
De quelles manières peut-on utiliser des huiles essentielles ?
Les huiles essentielles peuvent être utilisées:
En diffusion atmosphérique
Pour diffuser les huiles essentielles dans l’atmosphère vous pouvez utiliser :
Un diffuseur électrique. On en trouve de différentes formes (à la vapeur d’eau, aux
ultrasons, par nébulisation). Leur avantage ? Ils permettent une diffusion rapide et efficace
des huiles essentielles. Pensez cependant à bien respecter le temps de diffusion indiqué sur l’appareil.
De fines tiges en rotin ou des galets à parfumer qui s’imprègnent du parfum des huiles essentielles
et diffusent une senteur douce dans votre pièce.
Certaines huiles essentielles ayant des vertus respiratoires peuvent également être inhalées.
Le principe est simple : il suffit de mettre quelques gouttes d’huile essentielle dans un bol d’eau
chaude, de mettre une serviette sur sa tête et de se pencher au-dessus du bol pour profiter
des bienfaits de l’huile. Utiliser par exemple quelques gouttes une synergie d’huiles essentielles
de pin, thym, niaouli, et eucalyptus pour dégager les voies respiratoires.
Au contact de la peau
Les huiles essentielles ne doivent jamais être appliquées pures sur la peau.
Il faut les diluer dans une base neutre (huile végétale, crème, lait, beurre de karité...)
pour éviter une irritation. Pensez à effectuer un test cutané au pli du coude pour vérifier votre
sensibilité .Si aucune rougeur n’est apparue au bout de 48 heures, le risque d’allergie est faible
et vous pouvez les utiliser en soin de beauté, en massage...
Vous pouvez aussi profiter des huiles essentielles dans votre bain, en le diluant,
au préalable dans un dispersant (substance qui permet leur dispersion dans l’eau, sous forme
de très fines gouttelettes) ou un lait.
Le bon dosage ?
En massage sur le corps : 25 gouttes d'huile essentielle (lavande ou ylang ylang par exemple)
dans 25 cl d’huile végétale.
Dans un soin pour le visage : 1 goutte d’huile essentielle dans une noisette de crème pour le
visage .
Ajoutée à un shampooing : quelques gouttes suffisent.
Traditionnellement on utilise l’huile essentielle de lavande pour éloigner les poux.
Vous pouvez en ajouter 4 à 5 gouttes à votre shampooing ou utiliser de l’huile essentielle
de Tea-tree pour purifier votre cuir chevelu et éviter que vos cheveux regraissent trop vite.
Par voie orale
Comme pour la voie cutanée, l’ingestion d’huile essentielle pure est déconseillée.
Les huiles essentielles sont des produits très concentrés qui peuvent être irritants
pour les muqueuses. On les prend donc sur un sucre, une cuillère de miel ou diluée dans une
huile végétale en s’assurant par avant de leur innocuité auprès d’un aromathérapeute,
un pharmacien ou un médecin.
Les gourmandes peuvent aussi les utiliser pour relever leurs salades ou agrémenter
leurs desserts. Mais attention au dosage : une ou deux gouttes suffisent en général !
Essayez par exemple deux gouttes de menthe poivrée sur un sucre contre le mal
des transports ou pour mieux digérer après un repas un peu lourd.
Ajoutez quelques gouttes d’huile essentielle d’orange douce, aux vertus apaisantes,
dans un gâteau.
Est-ce que les huiles essentielles tâchent ?
Les huiles essentielles sont des composés naturels aromatiques et volatiles
contenus dans les végétaux.
On les extrait par distillation à la vapeur d’eau (dans un alambic) ou par pression à froid
(pour les agrumes) et à la différence des huiles végétales, elles ne contiennent
aucun corps gras. Faites l’expérience !
Mettez une goutte d’huile essentielle sur un papier.
Vous constaterez qu’elle ne laisse aucune trace en séchant.
Vous pouvez donc en mettre quelques gouttes sur votre oreiller
(huile essentielle de lavande par exemple) pour un sommeil serein.
Peut-on conserver les huiles essentielles longtemps ?
Oui, les huiles essentielles protégées de la lumière, à l’abri de la chaleur et dans un
endroit sec peuvent se conserver jusqu’à 5 ans.
Les huiles essentielles ont-elles une action bénéfique sur le psychisme ?
Les huiles essentielles, grâce à leurs senteurs agissent sur notre cerveau et influencent
nos émotions ou notre comportement.
Elles peuvent nous aider à nous relaxer, chasser le stress ou au contraire
favoriser notre vitalité.
Quelques exemples :
Pour trouver le sommeil : l’huile essentielle pure de bergamote (Citrus aurantium L. ssp bergamia)
qui apporte en diffusion une ambiance propice à la détente et au sommeil.
Pour vous relaxer : l’Huile essentielle d’orange douce* (Citrus sinensis L.) à l’odeur douce, fruitée
et sucrée qui apporte en diffusion une ambiance propice à la relaxation.
Pour vous stimuler : l’huile essentielle de menthe poivrée.
Peut-on associer plusieurs huiles essentielles ?
Pour profiter des bienfaits des huiles essentielles il est possible de les combiner.
Mais ne jouez pas aux apprentis sorciers et utilisez plutôt des synergies (associations)
d’huile essentielles déjà prêtes à l’emploi.
Peut-on extraire de l'huile essentielle de tous les végétaux ?
Non. Sur les 800 000 espèces de végétaux recensées, seules 10% sont capables de produire
ces précieuses essences. Ces plantes portent généralement le nom de plantes aromatiques.
De quelle partie d'une plante extrait-on l'huile essentielle ?
Les huiles essentielles se cachent dans toutes les parties de la plante :
écorce (cannelle), graines (fenouil), feuilles (eucalyptus), fleur (rose), bois (cèdre) ou racine (vétiver)…
Et au sein d’un même végétal on peut aussi extraire plusieurs sortes d’huiles essentielles.
C’est le cas de l’oranger dont les fleurs produisent l’huile essentielle de néroli, le zeste,
l’huile essentielle d’orange et les tiges et les feuilles l’huile essentielle de petit grain.
De même, suivant le mode de culture (bio ou pas), les conditions climatiques,
l’origine ou la saison, une même plante peut synthétiser des essences aux composants
chimiques et aux actions différents.
C'est ce qui permet de définir le "phénotype".
Faut-il une grande quantité de plantes aromatiques pour produire une huile essentielle ?
Oui. Par exemple, pour un litre d’huile essentielle de clou de girofle il faut 10 kg de clou de girofle,
4 à 10 tonnes de pétales de rose pour l’huile essentielle de rose ou 150 kg
de fleurs de lavande pour l’huile essentielle de cette fleur.
On comprend mieux pourquoi elles sont si concentrées et si précieuses.
Une Huile essentielle contient-elle de nombreux actifs ?
Les huiles essentielles sont de « véritables concentrés » d’actifs !
Certaines d’entre elles détiennent même des records :
la lavande contient près de 300 principes actifs et la rose 500 !
Comment bien choisir une huile essentielle ?
Différentes mentions doivent être inscrites sur le flacon.
L’huile essentielle doit être 100% pure de préférence bio
(sans résidus de pesticides organochlorés ou organophosphorés,
conformément à la réglementation.)
Vous devez pouvoir identifier l’espèce botanique (nom en latin), l’organe producteur
(feuilles, fleurs, racine..) et l’origine géographique.
(Source Fleurance Nature, le blog)