• AMISH OU TRANSHUMANISTE ?

     

     

    En 2016, lors de sa première campagne présidentielle, le Président français,

    Emmanuel Macron avait expliqué qu’il était pour une société écologique

    mais pas pour une société Amish.

     

    Il affirmait cela alors que ses opposants politiques à gauche lui reprochaient son

    soutien au diesel.

     

    Il a repris cette image quatre ans plus tard, à propos de la 5G.

     

    En septembre 2020, devant un parterre de patrons du numérique ravis,

    il a alors affirmé :

     

    «Oui, la France va prendre le tournant de la 5G parce que c'est le tournant
     
    de l'innovation.  J'entends beaucoup de voix qui s'élèvent pour nous expliquer
     
    qu'il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant
     
    à la lampe à huile ! » 
     
     

    Lors de ce discours, le Président Macron a, par ailleurs, écarté l’idée de mettre

    en place un moratoire sur la 5G, comme le demandaient certaines associations

    environnementales.

     

    Les écologistes ont réagi avec humour à cette affirmation.

    Ils se sont fait appeler “les Amish de la Terre” avant d’aller manifester avec des

    bougies devant le palais de l’Élysée.

     

    Pour autant, au-delà de la “petite pique” relevée par les journalistes ou du mépris

    affiché par le Président de la République, il faut voir dans cette opposition

    constante entre société Amish et société du progrès, un véritable programme

    politique.

     

    Il s’agit d’un révélateur de la pensée d’une partie des élites mondialisées

    de notre époque.

     

    Ne vous y trompez pas, cette politique est en train d’être déployée en Occident.

     

     

    De l’humanisme au transhumanisme

     

     

    Le Président de la République se décrit comme un progressiste.

    C’est une conviction profonde. Il y a eu les progrès techniques du XXe siècle

    dont le diesel.

    Il y a maintenant la 5G, l’intelligence artificielle et les vaccins.

    Il y aura les villes connectées, la reconnaissance faciale et le contrôle social pour le

    bonheur de tous. Il y aura ensuite, la fin de la mort et la conquête spatiale.

     

    C’est exactement le projet transhumaniste.

     

    Cette vision de l’homme a été décrite par Ray Kurtzveil, ingénieur en chef

    chez Google dans le livre Humanité 2.0 ou encore par Yuval Noah

    dans Sapiens. 

     

    Ce dernier livre a été un best seller mondial.

     

    Ces idées séduisent le monde.

    Elles fédèrent de nombreux adeptes à commencer, en France,

    par le Dr Laurent Alexandre pour qui la société se divise entre les inutiles,

    comme les gilets jaunes et les “dieux” qui acceptent d’être “augmentés”.

     

    Ce mouvement tire ses racines de l’humanisme profane.

    À la Renaissance et aux temps des Lumières les penseurs ont voulu changer

    l’homme grâce à l’éducation, la culture et le droit.

    Ils croyaient en l’apparition d’un homme nouveau.

     

    Aujourd’hui, l’idée est la même.

     

    Toutefois, c’est par la technique, notamment grâce à l’intelligence artificielle,

    que les transhumanistes espèrent améliorer l’espèce humaine.

     

    Pour Ray Kurzweil, les machines deviennent de plus en plus intelligentes au point de

    pouvoir penser tandis que les hommes s’augmentent grâce aux machines.

     

    Il imagine une société où les deux “espèces” pourraient cohabiter avec des cyborgs,

    des chimères et d’autres hybrides dignes de frankensteins.

     

    Un cyborg est un organisme cybernétique, c’est un être humain sur lequel ont été

    greffé d’autres éléments : un membre en métal, de l’électronique, et pourquoi pas

    des ports USB…

    Ce sont les androïdes des bandes dessinées que les scientifiques d’aujourd’hui

    ne sont pas loin de pouvoir créer. 

    Une chimère est un organisme vivant issu d’une hybridation entre différents

    génotypes.

     

     

    Avec ses manipulations génétiques, électroniques et informatiques,

    les transhumanistes espèrent obtenir le rallongement de la vie,

    l’élimination des maladies et à terme de la mort, l’élimination de la souffrance

    et l’augmentation des capacités intellectuelles, physiques, sensorielles

    et émotionnelles des hommes.

     

     

    Pour eux, les questions du moment sont : Jusqu'où peut-on repousser les limites

    du corps humain ?

    L’homme va t’il disparaître s’il ne s’augmente pas ?

     

    L’être humain peut-il faire l’amour à un robot ?

     

     

    La chirurgie génétique change la donne

     

     

    La révolution numérique opérée depuis les années 2000 est avant tout une

    histoire de données et de prédictions.

    On a réuni dans de grands centres informatiques des masses d’information

    sur le passé des hommes afin de prédire leur futur.

     

    C’est pour l’essentiel un grand jeu de probabilités.

     

    Dans le même temps, les connaissances en matière de génétique se sont

    considérablement accrues avec le séquençage complet du génome humain

    qui a été achevé en avril 2003 par deux équipes de scientifiques

    concurrentes. 

     

    Cela fait presque 20 ans. 

     

     

    Et en l’état actuel des connaissances scientifiques, il est possible

    d’intervenir sur ce génome.

     

    C’est ce que fait naturellement l’évolution au fil des générations.

     

    Mais il est désormais possible d’avoir recours à de la chirurgie génétique.

     

    On change alors l’information contenue dans le génome.

    Cela peut se faire grâce à différentes technologies.

    La plus connue ou citée est le CRISPR cas 9.

     

     Elle permet de travailler sur votre génome comme l’on travaillerait sur un

    document Word.

     

    Il suffit de changer les lettres du code génétique (G,A,T,C) pour modifier

    votre génome.

     

    Deux types de modifications peuvent être apportées. Elles sont :

     

    • correctives s’il s’agit de modifier une anomalie ou une erreur de codage.

     

    • mélioratives s’il s’agit d’augmenter une performance par exemple enzymatique.

     

    La première relève du soin.

    Elle sera utile en cas de problème génétique ou même de cancer.

    Par exemple, il sera possible d’ici quelques années de corriger la moelle

    osseuse d’un patient atteint d’un myélome.

    Cela évitera les difficultés liées aux greffes.

     

    La deuxième relève de l’amélioration des capacités de l’organisme vivant.

    C’est quelque chose qui se pratique déjà en laboratoire sur des animaux mais aussi

    sur des cellules humaines.

     

     

    Allez-vous devenir post-humain ?

     

     

    Ce type de chirurgie génétique intéresse directement les transhumanistes.

    Ils espèrent ainsi créer une nouvelle “espèce” d’homme, celle qui viendrait

    après Homo sapiens.

     

    Le livre de Harari sonne comme le testament d’une vieille famille.

    Place désormais à l’homme augmenté dont la génétique aura été optimisée.

     

     

    Pour les transhumanistes, la chirurgie génétique, associée à la médecine

    prédictive, devrait permettre de retarder la mort, voire de la vaincre.

     

    Ainsi, dans les années qui viennent, les patients devraient prendre des

    traitements destinés à éviter des maladies probables.

     

    Avec la chirurgie génétique, une opération bénéficierait aux

    patients et à leurs enfants.

     

    De la même manière, une erreur lors de l’intervention aurait des effets

    sur les descendants.

     

    Cette logique existe déjà dans la société.

     

    C’est une actrice célèbre qui se fait enlever les seins parce qu’elle a un gène

    susceptible de déclencher un cancer du sein.

     

    La vaccination participe également de cette logique : c’est un traitement que l’on

    prend, alors que l’on est en bonne santé, pour éviter un mal possible.

     

    En clair, le public est déjà prêt pour ce changement.

     

     

    Le coronavirus a t’il accéléré le mouvement ?

     

     

    Le SARS CoV 2 venu de Chine semble avoir permis de confirmer la tendance

    de fond qui touche nos sociétés contemporaines.

     

    En effet, des populations entières ont vu leurs libertés fondamentales

    sensiblement réduites au nom de la prévention.

     

     

    Ce sont des modélisations effectuées à partir de données, notamment

    chinoises, qui ont convaincu les gouvernements de confiner leurs

    populations et de créer des cadres juridiques spécifiques.

     

    En France, dès le mois de novembre 2020 est créé un “état d’urgence

    sanitaire”, qui permet à l'exécutif de se passer plus ou moins du Parlement.

     

    De très nombreuses personnes en bonne santé ont par ailleurs, bon gré, mal gré,

    accepté de tester à grande échelle des thérapies géniques expérimentales

    au nom du risque lié à une maladie.

     

    L’idée de vacciner les femmes enceintes a été acceptée alors qu’il s’agissait

    auparavant d’une ligne rouge.

    L’OMS a profité de l’épidémie de SARS CoV 2 pour supprimer, de ses

    communications, la notion d’immunité naturelle.

     

     

    Désormais, la seule immunité possible est vaccinale et seule la technique

    protège l’homme contre les méfaits de la nature.

     

    Demain, c’est elle qui l’augmentera pour lui permettre d’éviter toutes

    les maladies.

     

    La Covid 19 ressemble à un galop d’essai.

     

     

    La réalité derrière les promesses

     

     

    Malgré l’enthousiasme des transhumanistes, il existe un décalage

    entre leurs promesses et le réel.

    Ainsi, lors de l’épidémie de coronavirus, les modélisations avaient prévu des

    centaines de milliers de morts en quelques mois au Royaume-Uni et en France.

     

    Non seulement ces prédictions hasardeuses ne sont jamais produites mais il

    apparaît de manière certaine que l’épidémie aura été beaucoup moins grave

    que ce qui a été annoncé.

     

    Une étude récente reprise à la télévision par l’épidémiologiste Martin Blachier,

    précise qu’en 2020, l’année noire du coronavirus, seules 2% des hospitalisations

    ont été causées par le virus.

     

     

    Par ailleurs, la facture environnementale de tous ces oracles modernes

    à base de données est absolument colossale.

     

    Le poids du numérique dans la pollution globale ne cesse d’augmenter.

    La pollution numérique serait désormais supérieure à celle causée

    par le trafic aérien !

     

    En clair, le coût écologique du modèle transhumaniste est largement sous-évalué

    alors même que son efficacité à prédire l’avenir semble surestimé.

    Cela n’a pas empêché nos gouvernements d’accélérer la marche forcée vers

    une société du “QR code” et de la vaccination obligatoire et récurrente.

     

     

    Or, à ce jour, personne ne sait exactement quelles seront les conséquences

    à long terme sur la santé humaine de ces thérapies géniques expérimentales.

     

     

    Nos scientifiques, gouvernants et journalistes avancent à grande vitesse vers

    un modèle séduisant en apparence mais terriblement incertain,

    et semblent avoir oublié toute forme de prudence dans leur démarche.

     

    Ils nous engagent à leur suite sans se préoccuper des risques liés à ce modèle.

     

     

    Amish et 5G ?

     

     

    Comment résoudre l’équation entre ceux qui prônent le modèle

    transhumaniste, comme le Président Macron et ceux qui le redoutent ?

     

    Les États-Unis ont montré une voie possible.

    Elle est institutionnelle et juridique.

     

    Si le Président français peut se moquer d’une population de Suisses allemands

    implantée en Amérique et vivant comme au XIXe siècle, c’est que ces derniers

    ont obtenu le droit de vivre selon leurs traditions.

     

    La République américaine ne se sent pas menacée par l’existence d’un groupe

    humain non vacciné, non connecté et non motorisé.

     

    Une autre voie possible, en tout cas dans le domaine de la médecine, est de

    favoriser une approche “low tech” à l’hôpital.

     

    C’est le modèle que défend le Dr Louis Fouché, réanimateur à l’IHU de Marseille.

     

    Il estime que les progrès des 15 dernières années en réanimation sont liés

    à une meilleure coordination entre les services et une meilleure prise

    en charge des patients.

     

     

    Pour lui, le progrès doit se situer au niveau humain dans la communication

    et la coopération entre les uns et les autres.

     

    Or le progrès technique peut produire l’effet inverse.

     

    Par exemple, certains médecins ne touchent plus les patients, ne se parlent pas

    entre eux, et se contentent d'exécuter des ordres formulés par des ordinateurs

    à partir de base de données.

     

    L’avenir proche de l’humanité pourrait dépendre de sa capacité à aborder

    ces sujets d’une manière libre, discutée et éthique.

     

     

    Affaire à suivre…

     

     

    Jérôme


    Responsable communication


    Fondation Hippocrate

     

    « EVACUER LE STRESS AVEC LA METHODE 5-4-3-2-1J'ACCUSE, de Jean-Jacques CREVECOEUR »
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