Vous ne vous préoccupez peut-être pas autant des ingrédients de votre dentifrice que
de ceux de vos aliments, ou même d'autres produits d'hygiène corporelle, mais ces
petites noisettes de produit que vous mettez sur votre brosse à dents, deux fois par
jour, finissent par représenter une quantité importante.
Un américain consomme en moyenne 75 litres de dentifrice dans sa vie, et même si
on le recrache presque en totalité, certaines des substances chimiques qu'il contient
pénètrent dans le sang.
La bouche est en effet l'une des parties les plus absorbantes du corps.
C'est pour cette raison que certains médicaments sont administrés par voie sublinguale,
c'est-à-dire sous la langue.
Lorsque vous vous brossez les dents, les ingrédients de votre dentifrice entrent en contact
avec votre bouche et vos gencives, qui sont les portes d'entrée vers tous les systèmes
de votre organisme.
C'est pourquoi vous devez être particulièrement prudent lorsque vous choisissez votre
dentifrice. De nombreuses marques connues contiennent en effet des ingrédients controversés,
que vous avez tout intérêt à éviter.
7 ingrédients de dentifrice toxiques
Le Triclosan
"Le 'Colgate Total', dentifrice bien connu, contient du triclosan, une substance chimique
antibactérienne qui permet au fabricant de présenter son produit comme étant le « seul
dentifrice approuvé par la FDA pour son action contre la plaque dentaire et la gingivite".
Or, s'il a en effet été démontré que le triclosan contribue à prévenir la gingivite, cet effet
bénéfique peut couter très cher. Cette substance chimique a en effet été associée à des
problèmes de résistance aux antibiotiques et de perturbation endocrinienne.
Les substances chimiques qui perturbent le système endocrinien sont un réel problème
car elles peuvent engendrer tout un éventail de problèmes de santé :
cancer du sein, de la prostate, et des testicules, bébés prématurés et de faible poids,
puberté précoce chez les filles, et testicules non descendus chez les garçons.
Certaines études animales ont montré que le triclosan provoque des malformations osseuses
du fœtus chez la souris et le rat, qui peuvent suggérer des effets hormonaux.
De plus, le triclosan est susceptible de perturber un certain type de signalisation cellulaire
dans le cerveau, le cœur, et d'autres cellules, de sorte que les chercheurs ont indiqué
« qu'il ne vaut peut-être pas les risques potentiels qu'il représente. »
Ce produit est également associé au cancer, des études ayant montré que le triclosan favorise
la progression du cancer du sein. L'état du Minnesota a déjà interdit l'emploi du triclosan dans la
plupart des produits, mais il est encore largement présent aux États-Unis, entre autres dans le
dentifrice, le savon, et les produits de maquillage.
Le dentifrice semble être l'un des agents de transport les plus efficaces pour ce produit,
car la recherche a montré que les personnes qui se brossent les dents avec du Colgate Total
ont cinq fois plus de triclosan dans les urines, que celles qui utilisent une autre marque.
Le laurylsulfate de sodium (LSS)
De nombreux dentifrices contiennent également des surfactants tels que sodium lauryl sulfate,
sodium laureth sulfate (SLS), ou sodium lauryl ether sulfate (SLES).
Les surfactants sont des substances chimiques responsables de l'effet moussant du dentifrice,
mais ils interfèrent également avec le fonctionnement de vos papilles en détruisant les
phospholipides présents sur votre langue.
Cela amplifie les goûts amers et expliquerait pourquoi tout a si mauvais goût lorsque vous venez
de vous brosser les dents.
De plus, il a été démontré que le SLS provoque des irritations cutanées et des aphtes douloureux,
et la recherche suggère que les personnes souffrant d'aphtes récurrents devraient utiliser un
dentifrice sans SLS.
Cependant, l'un des principaux problèmes que posent les SLS provient du fait que le procédé de
fabrication (l'ethoxylation) risque de les contaminer avec du 1,4 dioxane, un sous-produit
cancérigène. Le processus de fabrication libère également des composés organiques volatiles
cancérigènes dans l'environnement.
Le SLS est également homologué en tant qu'insecticide et peut avoir des effets toxiques sur
la faune marine, notamment sur les poissons, les insectes et les crustacés.
Les fabricants ont d'ailleurs essayé d'obtenir un agrément pour commercialiser le SLS comme
pesticide utilisable en agriculture biologique, mais leur demande a été rejetée, en raison des
risques de dommages environnementaux qu'il présente.
Les édulcorants artificiels
Les dentifrices du commerce contiennent souvent de l'aspartame et d'autres édulcorants artificiels.
L'aspartame est composé principalement d'acide aspartique et de phénylalanine.
La phénylalanine en a été modifiée synthétiquement pour porter un groupe méthyle,
qui est le principal responsable de la saveur sucrée.
Ce lien phénylalanine méthyle, appelé ester méthylique, est très faible, ce qui permet au groupe
méthyle sur la phénylalanine de se détacher facilement et de former du méthanol.
Vous avez peut-être entendu dire que l'aspartame est sans danger car on trouve également
du méthanol dans les fruits et les légumes.
Toutefois, dans les fruits et légumes, le méthanol est fermement lié à la pectine, ce qui lui
permet de traverser votre système digestif en toute sécurité.
Ce n'est pas le cas du méthanol généré par l'aspartame ; il ne se lie à rien qui puisse aider à
l'éliminer de votre organisme.
C'est le premier problème.
Le deuxième problème que pose l'aspartame est lié au fait que l'homme est le seul mammifère
qui ne possède pas de mécanisme biologique protecteur qui décompose le méthanol en acide
formique inoffensif.
Chez l'homme, le méthanol circule via les vaisseaux sanguins jusqu'à des zones sensibles,
telles que le cerveau, où il est converti en formaldéhyde.
Or, en l'absence de catalase, le formaldéhyde peut provoquer d'énormes dommages
dans les tissus.
L'intoxication au méthanol provoque de nombreux symptômes, tels que maux de tête,
bourdonnements dans les oreilles, étourdissements, nausées, troubles gastro-intestinaux,
faiblesse, vertiges, frissons, trous de mémoire, engourdissements et douleurs lancinantes
dans les extrémités, troubles du comportement et névrites.
Le fluor
Le fluor est depuis longtemps plébiscité comme la solution pour éviter les caries dentaires,
mais il a fait l'objet d'études approfondies au cours des dernières années, pour de sérieuses
raisons. Une étude révélatrice publiée dans la revue Langmuir a mis en évidence que la couche
de fluorapatite supposément bienfaisante formée sur vos dents par le fluor ne fait qu'à peine
six nanomètres d'épaisseur.
Pour vous rendre compte de la finesse que cela représente, il vous faudrait 10.000 de ces
couches pour obtenir l'équivalent de l'épaisseur d'un cheveu !
Les scientifiques remettent aujourd'hui en question le fait que cette couche ultra fine puisse
réellement protéger votre émail et procurer le moindre bienfait notable, sachant qu'elle est
rapidement éliminée par la mastication. Voici ce qu'ils ont rapporté :
« ...on peut remettre en question le fait que des couches si fines ...puissent réellement
agir comme couches protectrices de l'émail. »
D'ailleurs, d'après une étude, un dentifrice contenant de la théobromine, un extrait de cacao,
est plus efficace qu'un dentifrice au fluor pour réparer et reminéraliser la dentine exposée
(le tissu qui compose l'essentiel de la dent, sous l'émail).
De plus, le dentifrice au fluor est souvent la seule source de fluor pour les jeunes enfants
et est un facteur de risque majeur de fluorose dentaire. Cela s'explique par le fait que les
enfants avalent une grande quantité de dentifrice lorsqu'ils se brossent les dents.
La recherche a d'ailleurs montré qu'il n'est pas rare que les jeunes enfants avalent plus de fluor
par l'intermédiaire du seul dentifrice que ce qui est recommandé pour toute une journée,
toutes sources confondues.
Avaler du fluor, en buvant par exemple de l'eau fluorée, est particulièrement mauvais pour votre
santé, car la science a clairement démontré que le fluor est une substance chimique toxique qui
s'accumule dans vos tissus au fil du temps, fait des ravages parmi les enzymes, et engendre de
nombreux effets néfastes pour la santé, notamment des dysfonctionnements neurologiques et
endocriniens.
Les enfants sont particulièrement vulnérables aux effets secondaires d'une surexposition.
Si vous avez de jeunes enfants, je vous recommande donc d'utiliser un dentifrice non fluoré,
et je conseille d'ailleurs la même chose aux adultes.
Le propylène glycol
Le propylène glycol est un genre d'huile minérale dont la forme industrielle entre dans la
composition d'antigels, de peintures, de vernis et de produits de dégivrage pour avions.
Sa forme de qualité pharmaceutique est utilisée pour la fabrication de nombreux produits
d'hygiène corporelle, notamment de dentifrices, dans lesquels il agit comme surfactant.
Les études sur l'innocuité du propylène glycol dans les produits d'hygiène corporelle sont
peu nombreuses, bien qu'il soit connu pour provoquer des irritations de la peau, des yeux et
des poumons, et qu'il puisse provoquer une intoxication des systèmes organiques.
Ce n'est clairement pas un produit avec lequel on a envie de se brosser les dents.
La diéthanolamine (DEA)
La DEA entre dans la composition de nombreux produits moussants, tels que le dentifrice.
C'est un perturbateur endocrinien connu, qui peut réagir avec d'autres ingrédients pour former
un produit potentiellement cancérigène, le NDEA (N-nitrosodiéthylamine), qui est facilement
absorbé par la peau et est associé aux cancers de l'estomac, de l'œsophage, du foie et de la vessie.
Le groupe de travail environnemental (EWG) a donné à la DEA la note de 10 dans sa base de données
des produits cosmétiques (ce qui correspond à la toxicité la plus élevée), en raison des préoccupations
majeures qu'elle suscite au regard de l'intoxication des systèmes organiques, des préoccupations en
matière de contamination et d'irritation, ainsi que du risque modéré de cancer auquel elle est associée.
L'Agence de protection environnementale de Californie classe la DEA comme potentiellement
cancérigène pour l'homme.
Les microbilles
Les microbilles sont de minuscules granules de plastique que l'on trouve dans certains gels douche,
gommages pour le visage, dentifrices, etc. Elles partent dans les égouts, traversent les filtres de la
plupart des stations d'épuration des eaux, et finissent dans l'environnement. Les microbilles de plastique
absorbent les toxines présentes dans l'eau et sont avalées par de nombreux animaux marins, et à terme,
également par l'homme. Il y a de bonnes raisons de boycotter les dentifrices qui contiennent des
microbilles, en dehors de l'évidente menace qu'ils représentent pour l'environnement. L'année dernière,
un dentiste de Dallas a indiqué avoir trouvé des microbilles dans les dents de ses patients.
Elles provenaient d'un dentifrice de marque Crest, et se coinçaient dans les gencives des patients.
La présence de ces microbilles facilite l'accès des aliments et des bactéries au bord gingival, ce qui
risque de provoquer des maladies gingivales. L'entreprise Procter & Gamble, qui fabrique la marque
Crest, a indiqué suite à cela qu'elle arrêterait d'utiliser des microbilles en 2016.
Cependant, s'il semble que l'usage des microbilles devrait bientôt cesser, le Personal Care Products
Council (PCPC - Conseil des produits d'hygiène corporelle) fait pression pour pouvoir continuer à
employer des microbilles en plastique biodégradable, par exemple en acide polylactique
(PLA), dans les produits d'hygiène corporelle.
Un programme éprouvé pour une santé bucco-dentaire optimale
Nous savons que les aliments hautement transformés et le sucre provoquent et aggravent
les caries dentaires chez l'homme, mais on dispose de preuves qui démontrent que l'homme
développait déjà des caries dentaires bien avant de consommer du sucre raffiné et de la farine
blanche, et qu'elles existent également chez les animaux sauvages.
Même certains dauphins, qui ne mangent généralement pas de glucides, puisqu'ils préfèrent le
poisson, les calamars et les crustacés, ont des problèmes de caries.
Il est donc évident qu'il ne suffit pas d'avoir une alimentation saine pour éviter ce phénomène,
sans quoi il n'aurait pas existé chez les peuples anciens, et ne toucherait pas la faune sauvage.
En plus d'opter pour une alimentation saine et équilibrée (et d'éviter les aliments transformés
et le sucre raffiné), veillez à avoir un apport suffisant d'acides gras oméga-3.
Les dernières recherches en la matière suggèrent que même en quantités modérées,
les acides gras oméga-3 peuvent aider à prévenir les maladies gingivales.
Ma source préférée d'acides gras oméga-3 d'origine animale de haute qualité est l'huile de krill.
Vous devez également veiller à avoir une alimentation riche en aliments frais et entiers,
en légumes fermentés et en viandes élevées au pâturage, ce qui vous garantira un bon apport
en minéraux, qui sont très importants pour avoir des os et dents solides.
Brossez-vous les dents deux fois par jour et utilisez un fil dentaire, et faites faire des détartrages
réguliers par un dentiste qui pratique des soins biologiques, cela vous permettra d'avoir des dents et
gencives parfaitement saines. Vous pouvez également pratiquer le 'oil pulling' avec de l'huile de coco,
qui est un puissant inhibiteur de nombreux organismes pathogènes.
Évitez les eaux et dentifrices fluorés, ainsi que la plupart des dentifrices du commerce.
Utilisez plutôt du dentifrice naturel sans fluor, fait maison, ou d'une bonne marque.
Recettes de "dentifrice maison" dans le prochain article !